Violences Basées sur le Genre : La plateforme genre Burkina à travers une journée de sensibilisation demande la ratification de la Convention 190 de l’OIT
La plateforme genre Burkina Faso a organisé une journée de sensibilisation le jeudi 23 mai 2024 dans la cité du paysan noir à Banfora. Cette journée de sensibilisation entre dans le cadre de la ratification de la convention 190 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) afin de lutter contre les Violences Basées sur le Genre (VBG) au Burkina Faso. La cérémonie a connu la présence du secrétaire général de la Confédération Syndicale Burkinabè (CSB) Guy Olivier Ouédraogo, du représentant du gouverneur de la région des cascades Mamadou Traoré et autres personnes ressources de la région.
La Plateforme Genre du Burkina Faso est un réseau diversifié dont sa vision première est l’éradication des violences basées sur le genre au pays des hommes intègres. Dans le cadre de cette noble mission, diverses actions sont menées, notamment pour sensibiliser les populations et inciter les autorités gouvernementales à ratifier la Convention 190 de l’OIT.
Celle-ci a été adoptée le 21 juin 2019 lors de la conférence du travail du centenaire de l’OIT et est complétée par la recommandation numéro 206 sur la violence et le harcèlement qui a marqué une avancée majeure dans la lutte contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail.
La journée de sensibilisation à Banfora a été ponctuée par des communications, des témoignages des personnes victimes des VBG, et une grande plaidoirie sur la ratification de la convention 190 de l’OIT. C’est plus de 350 femmes à savoir des représentants d’organisations de la société civile, de syndicats et de structures non gouvernementales qui ont pris part à cette journée de sensibilisation.
Selon la Coordonnatrice de la plateforme genre Mme Sawadogo/Soubeiga Marie Roselyne, l’adoption de la convention 190 par l’OIT marque une avancée majeure dans la lutte contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail. Elle poursuit en martelant qu’il est crucial de comprendre que la violence et le harcèlement dans le milieu du travail ne sont pas seulement des problèmes individuels mais des phénomènes systémiques qui nécessitent une réponse collective et structurée. Ils affectent non seulement la santé et la dignité des personnes, mais aussi la productivité et la cohésion sociale de leur communauté professionnelle.
Aujourd’hui elles se sont rassemblées dans la cité du paysan noir pour marquer leur attachement sur l’importance de cette convention et profiter lancer un appel solennel aux autorités actuelle pour son adoption au Burkina Faso.
Pour le représentant du gouverneur de la région des Cascades Mamadou Traoré, les violences basées sur le genre sont des fléaux qui minent les sociétés de nos jours. Au Burkina Faso, les violences basées sur le genre sont profondément enracinées dans les systèmes socioculturels et économiques. Il a laissé entendre que l’initiative de cette plateforme genre est salutaire car la convention 190 est un instrument juridique international et s’applique à tout travailleur peu importe son statut. Cette convention sauve des vies et il ose croire que le Burkina Faso ira vers sa ratification dans les mois à venir.
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