Action syndicale sur le terrain

La CSB accompagne ses militantes dans deux régions

La Confédération Syndicale Burkinabè (CSB) a procédé le lundi 18 mars 2019 à Koudougou, au lancement d’un projet en faveur de ses militantes des régions du Centre-Ouest et Nord avec l’appui de ses partenaires.

La pauvreté et le chômage des femmes et des jeunes au Burkina Faso sont aussi des épines au pied de la CSB. C’est pour y remédier, qu’elle a mis en place une deuxième phase du   projet « Insertion socioprofessionnelle des travailleurs et travailleuses de l’économie informelle de l’agro-alimentaire » au bénéfice des régions du Centre-Ouest et du Nord. Ces deux régions    couvrent les    provinces du Boulkiemdé, Sissili, Sanguié, Ziro pour le Centre-Ouest et du Loroum, Passoré, Yatenga, Zandoma pour le Nord. Selon la Cheffe de projet, Mme Rosine Ouédraogo: « Les bénéficiaires auront des connaissances sur le syndicalisme, pour pouvoir recruter d’autres militantes mais également sur l’approche professionnelle, la défense des militants et le  dialogue social». Mme Ouédraogo a ajouté qu’après cette formation sur le syndicalisme, une formation sur la comptabilité simplifiée  et le marketing leur sera proposée afin de leur permettre une meilleure      gestion des ressources tirées de leurs activités.

Pour la cheffe de projet, les bénéficiaires de cette formation seront des relais au sein des autres associations.    « Pour nous, ces formées vont servir de courroie de transmission pour sensibiliser à leur tour d’autres personnes.  Nous attendons d’elles qu’elles puissent former au moins dix (10) membres, soit un total de deux cent (200) adhérentes ». A entendre le Secrétaire général de la CSB, Olivier Guy Ouédraogo, de nombreuses personnes     ignorent la mission principale du syndicalisme. « De nos jours, le syndicalisme est     devenu une affaire de la bourgeoisie et la petite bourgeoisie oubliant ainsi les couches les plus défavorisées de la population. L’esprit de solidarité, a été récupéré par les Organisations Non

Gouvernementales (ONG). Il faut donc revenir aux fondamentaux du syndicalisme, et interpeller les uns et les autres, sur le fait, que les travailleurs et travailleuses de l’informel qui constituent la couche la plus défavorisée de la société, puissent bénéficier d’accompagnements à travers la solidarité. Nous sommes maintenant dans une phase de renforcement de leurs compétences professionnelles pour les soustraire de l’exploitation du patronat à travers la mise en place de coopératives ».

1. Ouédraogo a par ailleurs rappelé que la CSB a d’autres axes d’intervention notamment le micro crédit qui permet d’appuyer les activités des travailleurs et travailleuses de l’informel.

Ce   projet prévu pour durer 14 mois (mars 2019-avril 2020), a été réalisé grâce à l’appui de la CGSLB1 et de WBI2  est bien accueilli par les femmes de Koudougou. Elles se sont réjouies de l’initiative, qui vient selon elles, renforcer leurs capacités en matière d’entreprenariat de transformation des produits locaux et, surtout, la défense de leurs droits.

Légendes

1-Mme Rosine Ouédraogo : « Nous attendons aussi de vous que ce projet réussisse pour qu’on puisse avoir un autre financement en vue de soutenir les femmes des autres régions ».

2-Bénéficiaires du projet à Koudougou. On reconnait au centre le Secrétaire général confédéral de la CSB.