Burkina Faso : L’UAS s’interroge sur les préoccupations des travailleurs dans ce contexte de guerre
L’Unité d’action syndicale (UAS) a organisé une conférence publique pour marquer la commémoration du 3 janvier 1966, le samedi 25 janvier 2025, à Ouagadougou. Cette conférence a été marquée par trois communications abordant les préoccupations actuelles des travailleurs burkinabè, dans un contexte de guerre et de réformes gouvernementales.
La première communication a été animée par Olivier Ouédraogo, secrétaire général de la Confédération Syndicale Burkinabè (CSB). Il a laissé entendre que le Burkina Faso est le pays africain et deuxième au monde, le plus touché par la crise sécuritaire due à l’hydre terroriste, selon un rapport publié par l’Institut pour l’économie et la paix.
Il a souligné que la violence a engendré une insécurité alimentaire, une inflation galopante et une déscolarisation massive des enfants dans les zones de conflit. Le secrétaire général de la CSB a aussi dénoncé des atteintes aux libertés publiques, telles que des exécutions extrajudiciaires et des enlèvements de journalistes et de militants syndicaux, tout en précisant que « la lutte pour les libertés est une priorité pour les syndicats burkinabè ».
Marcel Zanté, secrétaire général de la CNTB, a animé la deuxième communication qui portait sur la vie chère, il affirmé que le Burkina est en guerre et que l’UAS est consciente du coût de la guerre qui est chère. «De ce point de vue, elle doit être financée. Mais ce financement ne doit pas aboutir à plonger la population dans une misère insoutenable. C’est pour cela en 2023, quand l’idée des prélèvements a été émise, l’UAS s’est exprimée en expliquant sans être par principe opposée aux contributions des travailleurs. Elle suggérait au gouvernement d’autres pistes à même de procurer d’importantes ressources au gouvernement », a-t-il dit.
Le dernier intervenant Sidiki Dramé, représentant le président de la coordination des syndicats autonomes a rebondi sur l’opérationnalisation du régime d’assurance maladie universelle et la prise en compte des indemnités dans le calcul de la pension des agents publics. Il a souligné que, bien que l’UAS soutienne l’initiative, elle reste préoccupée par le financement insuffisant du secteur de la santé. « Le budget alloué à la santé est toujours en deçà des 15 % promis à Abuja en 2001 », a-t-il rappelé. L’UAS plaide pour une réduction des cotisations des travailleurs en raison de la situation économique difficile. En conclusion, l’UAS a réaffirmé son engagement à défendre les droits des travailleurs et a appelé à des réformes plus équitables, soulignant l’importance de la solidarité pour faire face aux défis actuels.
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